980 Degrés : une exposition consacrée aux céramistes parisiens à la galerie LJ
La Galerie LJ présente 980 Degrés, une exposition consacrée aux trois céramistes parisiens Agathe Brahami-Ferron (née en 1992), Julien Cadou dit Earl (né en 1974) et Etienne Pottier (né en 1983). 980 degrés – température de première cuisson dite “biscuit” de la céramique – rassemble des installations murales, des totems, des personnages grandeur nature, des armures exubérantes, le tout présenté sous la forme d’une joyeuse conversation dont la narration en filigrane lie le travail profondément figuratif de ces trois artistes attachés à l’image à 180 degrés.
À propos d’Agathe Brahami-Ferron
Après l’obtention d’un Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques en 2016, Agathe Brahami-Ferron effectue un post-diplôme à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris au sein de l’atelier Claude Dumas. Lauréate de la Biennale de la jeune création de Houilles en 2018, elle conçoit sa première exposition personnelle, «Woolloomooloo Bay», lors de sa résidence à La Graineterie à Houilles en 2019. Agathe Brahami Ferron tire son inspiration d’une observation du réel. Axée sur une recherche technique, formelle et picturale, sa pratique quasi exclusive de la céramique lui permet de mener, avec des oeuvres figuratives, une réflexion sur des enjeux sociologiques, psychologiques et environnementaux contemporains. La notion de conscience de soi est ici centrale, portant en elle les codes et contraintes qui encadrent la perception que nous avons de nous-mêmes et des autres, notre relation au corps.
À propos de JC Earl
Attiré par l’art modeste, les travaux d’Hervé Di Rosa ou de Grayson Perry, JC Earl a développé une sensibilité particulière pour l’art populaire. S’il privilégie la sculpture comme moyen d’expression principal – il pratique la céramique depuis l’âge de 8 ans – il s’affirme également par la peinture et l’illustration. Se voyant comme un animal instruit, il a aiguisé au fil des ans son écriture «énervée» pour s’exprimer «par urgence». Depuis quelques années, il présente de façon volontaire les œuvres qu’il sculpte avec le ventre, proposant un art «cru, mais un peu éduqué». Issu de la culture graffiti et d’univers multiples, l’artiste développe un imaginaire habité de monstres de terre, d’une gent héroïque de lapinozores grotesques et de super-héros déglingués. Armées de sourires féroces, ses figurines expressives surprennent par les détails incongrus et croustillants de leurs costumes vernis et colorés. En tant que céramiste, il s’intéresse à la matière, l’accident, à l’imperfection : tout ce qui donne une expression et une personnalité à son travail.
À propos d’Étienne Pottier
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 2009, Étienne Pottier commence dans le milieu du roman graphique indépendant, puis se lance dans la photographie, délaissant le dessin quelques années. Il y revient malgré tout en montant un atelier de gravure, puis découvre la céramique qu’il pratique rageusement depuis. Influencé tant par les gravures apocalyptiques de Dürer que par les peintures acidulées de Peter Doig, Étienne Pottier crée un univers sombre et fantasque : il aspire à traiter les sujets prosaïques d’une manière spirituelle, à conférer à des thèmes quotidiens une dimension presque sacrée, sans pour autant y déceler une portée religieuse.
Étienne Pottier remporte le Prix du Jury 2018 du Prix Icart Artistik Rezo.
[Source : communiqué de presse]
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